BIG SHOOT

De Koffi Kwahulé

Big Shoot

Chaque soir, des spectateurs-voyeurs viennent assister au spectacle de la mort. Dans ce big show télévisé, performance déjantée signée par Alexandre Zeff, Stan et “Monsieur” font leur grand numéro. Musical et sanglant…

Sur scène, dans une étroite cage de verre, Stan endure son calvaire. Tantôt docile et inquiet, il essuie des salves d’insultes, proférées par un élégant bourreau drapé d’une cape noire. Diabolique Maître de cérémonie, “Monsieur” harcèle son prisonnier pour le faire avouer un crime non commis et justifier sa mise à mort. De jeux de rôles en jeux pervers, une étrange relation s’installe entre les deux hommes. Amitié beckettienne façon Pozzo et Lucky, haine galvanisante à la manière de lutteurs… Amour sadomaso et inspiration créatrice ? Stan finit par se faire sauter la cervelle, dans un geste esthétique. Big Shoot comme un coup de fusil, de sexe ou de drogue. Big Shoot pour faire de sa propre mort un spectacle. Sur le plateau, ça balance et ça groove au rythme de l’écriture-jazz de Koffi Kwahulé. Crue, charnelle et poétique. Les deux puissants acteurs, Thomas Durand et Jean-Baptiste Anoumon, livrent un magnifique – métaphysique – duel de music-hall, en compagnie de trois formidables musiciens du Mister Jazz band.

« Je n’écris pas sur les Blancs, ou les Algériens ou les Chinois, j’écris sur le frottement de tous ces mondes qui se côtoient. Je me considère comme un citoyen français mais comme un dramaturge ivoirien. »

Koffi Kwahulé

Metteur en scène : Alexandre Zeff
Comédiens : Thomas Durand, Jean-Baptiste Anoumon
Assistante mise en scène/régie plateau : Enora Henry
Musiciens : Louis Jeffroy (batteur), Gilles Normand (bassiste), Franck Perrolle (guitariste)
Scénographie / création lumière : Benjamin Gabrié
Costumes / HMC / régie plateau : Claudia Dimier
Collaboration costume et scénographie : Anaïs Morisset
Création / régie son : Antoine Cadou
Régie lumière : Henri Leutner
Chorégraphie : Gabrielle Eychenne
Chargée de diffusion : Juliette Augy-Bonnaud

Le spectacle bénéficie du soutien du programme « 90m2 créatif » (La Loge – le Centquatre-Paris). Il a a été sélectionné aux Studios Virecourt.
Avec également le soutien de Choisy-le-Roi – Scène conventionnée pour la diversité linguistique, du centre de création alternatif « Le Chêne » et de la Maison des arts.

Big Shoot a été créé en janvier 2016 au théâtre La Loge (Paris 11e) et joué au centre de création alternatif Le Chêne (94). Il sera joué au Théatre national de la Colline en juin 2016 dans le cadre du festival Impatience.

Big Shoot de Koffi Kwahulé est publié aux Editions théâtrales (2000)

Presse

« Violence, beauté et métaphysique sont au rendez-vous de ce grand numéro de mise à mort. »
Africultures.com

« La scénographie nous plonge immédiatement dans l’univers des comédiens, tous deux excellents dans leurs rôles respectifs. Fumée, lumière rouge, personnages enfermés dans une cage de verre, dont le bourreau s’échappe parfois pour déambuler au milieu du public : l’immersion est totale, et le jeu incroyablement bien maîtrisé. Rien n’est gratuit, ni l’humour, éminemment cynique, ni la nudité, ce qui est loin d’être toujours le cas. On ressort de ce spectacle troublé, mais définitivement conquis »
Les 5 Pièces

« Cette mise en scène est une véritable réussite en terme d’allégorie apocalyptique. Les deux acteurs, appuyés par la synchronisation musicale parfaite du Mister Jazz Band, nous plongent dans un décor d’horreur. La violence est aussi crue que sensuelle, telle un sein maternel mordu jusqu’au sang. »
Le Souffleur

« La mise en scène coupée au cordeau, étincelante et sensationnelle, ne cesse d’interroger cette profonde violence incontournable tapie chez les êtres. »
Hotello

« La petite salle de La Loge swingue et tremble d’effroi face au duel comico-cruel du bourreau et de sa victime dans un monde en crise. Dans un esprit jazzy respectant à merveille l’écriture kwahulienne, Zeff souligne la portée divertissante de la souffrance érigée en jeu démoniaque. »
Hier au théâtre

« Alexandre Zeff, fidèle au texte et à la pensée de Koffi Kwahulé, retrace avec précision un avenir qui fait froid dans le dos et dont nous en percevons les prémices dans notre quotidien. Les comédiens Jean-Baptiste Anoumon et Thomas Durand assurent une magnifique performance en tenant admirablement le propos dans la pensée de l’auteur. »
Théâtres.com